[lecture] Le serrurier volant de Tonino Benacquista

Marc s’était toujours contenté de ce qu’il avait et n’aspirait à rien de mieux que ce qu’il était déjà : un homme ordinaire.

C’est ainsi que commence Le serrurier volant, roman écrit par Tonino Benacquista et illustré par Tardi. Ce (petit) roman (de 142 pages) raconte l’histoire d’un mec banal. Ou plutôt tranquille, pas ambitieux. Marc devient convoyeur de fonds. La vie suit son cours jusqu’au jour où le fourgon de Marc est attaqué. Ses deux collègues sont tués et Marc est grièvement blessé.

Soins, antidépresseurs, psychiatre,… Les stigmates sur son corps lui rappellent constamment l’attaque. Marc perd le goût de vivre et s’éloigne de ses deux amis. Seul, Marc s’enfonce dans les antidépresseurs et l’alcool. Jusqu’au jour où coincé devant la porte de son studio, Marc est « sauvé » par SOS dépannage serrure. Sauvé car, en plus de pouvoir rentrer dans son logis, cette intervention est une révélation.

Marc va retourner parmi les vivants en offrant ses services de serrurier volant. Chevauchant son scooter, il se rend aux quatre coins de Paris pour ouvrir les portes. Ces portes constituent un symbole fort, marquant le passage, le changement de cap de l’après-traumatisme. Jusqu’au jour où Marc fera deux rencontres : la première lui permettant de se projeter dans l’avenir, la seconde le renvoyant à son passé…

J’ai beaucoup apprécié ce roman, révélant la part d’ombre de chaque individu. Les dessins de Tardi qui ponctuent le récit n’apportent selon moi pas grand chose. Je n’ai pratiquement pas fait attention aux croquis tellement j’étais aspiré par le récit.

A dévorer un soir où vous préférerez vous distraire autrement qu’en regardant Secret Story 12 ou Top Chef 22.

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