Structures de communication de masse dans les sociétés contemporaines, le cours magistral

Il y a dix ans maintenant, sur les bancs de la Sorbonne, j’assistais dans le cadre de mes études à une série d’interventions de Pierre Miquel. (Le texte est livré sans mise en forme.)

La T.V. est un instrument de connaissance, d’informations, mais le média de base est la presse écrite. Il faut distinguer l’information du programme (l’information constitue 20% du programme, les programmes sont ce qui n’est pas de l’information. Selon Mc Luhan, ils existent des médias chauds (comme les émissions de radio: proximité, organe qui touche) et des médias froids (la T.V. : éloignement). Le premier de tous les médias est la presse écrite. L’histoire de la presse se situe avant la presse média, elle devient un média quand elle touche la masse, quand elle fait passer une information.

Le journal suppose une éducation, une instruction. La presse est un travail de masse (industrie). La presse devient un mass-média depuis l’invention de la rotative (1860). Les journaux de la France, l’Allemagne, et la Grande-Bretagne sortent à très grands tirages. Il s’agit de mettre en communication les gens du monde entier par le biais des agences de presse. La transmission par télégraphe électrique alimente les journaux en information. Il y a un clivage entre la presse d’information (qui donne l’information) et la presse d’opinion (qui interprète des opinions). Il y a une dichotomie entre la presse d’opinion (à petit tirage) et la presse d’information (à très gros tirage). Il y a peu de dépenses pour les journaux à gros tirage (dans la structure industrielle, selon la loi du marché, il faut gagner le plus en dépensant le moins). La presse s’est développée par la création d’annexes comme la publicité, les petites annonces (qui sont la manne de la presse écrite) [Pub + P.A. = 50% des ressources + abonnements]. Le journal devient une entreprise industrielle, il gagne de l’argent. La concurrence entre les journaux tourne à une véritable guerre où les plus faibles sont éliminés. En 1914, il y a plus de 100 quotidiens. Les quatre grands (le Parisien, le Petit Parisien, le Journal, le Petit Journal) tirent entre 1 et 2 millions d’exemplaires.

L’importance des journaux tient au fait qu’il se livre de véritables batailles d’opinions où la presse est soit « pour », soit « contre » (ex: l’affaire Dreyfus). Pourquoi la presse?: Pour agir sur les masses, pour gagner de l’argent. La presse est la premier média organisé dans la période 1860-1914. En 1914, il y a une première bifurcation avec l’invention de la radio.

Le positionnement des médias les uns par rapport aux autres est le signe du début d’une évolution. La radio, à ses débuts, est une affaire de bricoleurs (postes à galène). Il n’y a pas de stations mais ce nouveau média permet la liaison internationale entre les amateurs de sans-fil. L’armée s’en sert, notamment dans la marine (elle installe une antenne sur le toit de la Tour Eiffel). Les contacts de capitale à capitale sont désormais possibles. La radio est utilisée après 1914 sous toutes ses formes (usage commercial). Les gens achetèrent les postes de radio US après 14-18. La radio amateur va vite constituer un vaste réseau (relation proche entre émetteur et auditeurs). Les stations privées (d’information, commerciales [financement privé]) se développent (les radios libres), l’Etat crée sa station (Radio Tour Eiffel [financée par l’Etat). On dispose désormais de nouveaux moyens techniques de communication. Il se développe plusieurs systèmes de radios. Le système français est mixte, c’est-à-dire un développement à la fois privé et public (existence d’un double secteur) grâce au décret Poincaré de 1926. En Grande-Bretagne, le système n’est pas le même. Il n’y a qu’une radio qui est une charte concédée à la couronne (BBC). C’est une radio sans publicité, qui est alimentée par la redevance. Il n’y a pas de radios libres, pas de publicités car la presse refuse (sinon perte de monopole) (®guerre des médias). Aux Etats-Unis, le « radio act » de 1926 ouvre la champs de l’éther librement. L’Etat ne subventionne pas les radios libres, d’où la nécessité de la publicité. L’Etat fédéral intervient dans la distribution des fréquences selon le « public interest » (radios dans l’intérêt du public). En URSS, la radio appartient à l’Etat et sert à la propagande (radio à fil: pas possibilité de changer de programme), c’est une radio obligée (la seule radio). Les fascistes italiens et allemands utilisèrent aussi la radio comme un moyen de propagande (un Etat majoritaire impose ses programmes. En Hollande, la radio associative est financée par le groupe, elle vit grâce à son auditoire (instrument de convivialité).

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Le nombre de postes de radio augmente quantitativement dans les pays développés. La radio devient un mass-média et les émissions mondiales sont facilités grâce aux hautes fréquences.

A partir de 1931(période de l’éclatement des empires coloniaux), on voit apparaître les ondes courtes. Bari (Italie) émet sur de hautes fréquences parce que les italiens ont émigré aux quatre coins du monde. Les ondes courtes sont un outil de propagande.

Le rapport entre la presse écrite et la radio est un rapport d’opposition car ces deux médias entrent en concurrence au niveau de l’information et du programme. la presse écrite va chercher des réponses à l’agression de la radio, avec laquelle elle a des rapports conflictuels, sur divers plans.

Sur le plan de l’information, les avantages de la radio sont l’instantanéité et la simultanéité: les nouvelles sont données immédiatement. Il faut que techniquement la radio soit capable d’émettre en simultané. Ceci est un avantage théorique avant les progrès technique (la radio reste immobile jusqu’en 1939).

En Angleterre, l’utilisation des dépêches par la radio est interdite avant 19h (le lobby [puissant] de la presse fait pression pour l’adoption de cette mesure).

La radio balaie un très large public et elle n’a pas besoins de mise en place. Elle a le don d’ubiquité car elle est partout à la même heure: le message radio est délivré partout au même moment. Le monde entier est couvert par la radio. L’avantage propre à ce média est que tout le monde peut écouter la radio (au contraire des analphabètes qui ne peuvent pas lire le journal). La voix touche l’auditeur, c’est un média chaud, une « présence physique ». Les nouvelles sont rendues présentes, sensibles.

En 1932, Tardieu (US) fait la première campagne (politique) radiophonique. Les avantages pour le contenu de la radio sont:

· la présence de plusieurs acteurs politiques (®plusieurs intervenants; chaleur des contacts, à la différence de la presse écrite).

· l’information est fournie dès le début de la journée, au contraire de la presse écrite où il faut attendre le tirage.

Les avantages sur le plan du programme sont les enregistrements musicaux (concerts,…). Les radios puissantes ont leur propre orchestre de musique classique et diffusent des opéras. Mais le grand public suit peu, alors la radio s’oriente vers la variété (la nouvelle étape technique est le disque). Par exemple, le jazz est lancé aux USA grâce à la radio. Les chanteurs de radio (crooners) entretiennent avec les auditeurs un rapport de proximité (contrairement aux grandes salles de spectacles). Trênet a commencé par le radio. Sur ce point, la radio est imbattable car elle devient un spectacle à domicile. Un nouveau concept se développe: le radio-crochet, des cars partent pour enregistrer des événements sportifs et musicaux (départ de caravanes pour le Tour de France) ®éclatement du système du show-business. Le côté jeux se développe très vite sur les radios privées ®gain de cadeaux. Les jeux radiophoniques prennent de l’ampleur et attirent la foule. C’est la même chose pour la presse écrite mais la radio a un caractère instantané.

Cette dernière retransmet ou crée des fictions (théâtre,…). Des genres spécifiquement radiophoniques se développent: la dramatique de radio (histoire où les comédiens jouent la comédie à la radio). Radio Luxembourg a diffusé pendant 20 ans à 20h un feuilleton de 30 minutes, « la famille Duraton ». Jean-Jacques Vital réunissait des personnages pour son feuilleton qui improvisaient sur l’événement du jour survenu dans cette famille. De cette manière, la radio devient plus familière.

L’avantage de l’information de la presse écrite, dont les moyens de lutte ne sont pas illimités, est une invention technique: le bélinographe permettant la transmission simultanée de l’image. Pierre Lazareff (Paris Soir) est celui qui va tirer parti de ce procédé. A présent, la presse écrite peut faire de l’image (chose que ne peut pas faire la radio). Cette nouvelle invention développe le métier de photographe de presse. Tous les grands événements sont immortalisés par la photographie (ex: pendant la guerre d’Espagne).

Les journaux hebdomadaires de photographies sont sans cesse à la recherche du scoop, de la photographie inédite qui sera achetée à un prix considérable. Il y a une plus-value quand la photo relève du prodige (photos de guerre,…). Match est le journal qui a le scoop pour vocation. Les organes de presse se concentrent car le bélinographe augmente le coût du tirage: il faut envoyer des journalistes à l’étranger, acheter du matériel pour le « bélino »,… L’image est l’attrait pour la presse écrite que la radio ne pourra pas avoir.

Un autre avantage de la presse écrite est que se développe la presse d’opinion. A l’opposé, il n’y a pas de radio d’opinion car quand la radio est privée, cela entraînerait la réduction du nombre des auditeurs et quand elle est publique, elle se doit de rester neutre (donc pas de propagande).

Le nombre des tirages augmente. Si la presse d’information se concentre autour de l’image, la presse d’opinion se développe. Comment rendre la presse tentante sur le plan du spectacle. La presse écrite voit sa démultiplication thématique, alors que la radio est plutôt généraliste. La presse va donc se spécialisée pour capter le public, qui cherche la détente, d’où le développement de la presse sportive (Paris-Turf,…). Il se crée donc une presse de hobby, semi-culturelle. Les premiers journaux littéraires apparaissent, c’est un créneau spécialisé pour toucher un public ciblé. C’est le début de la bande-dessinée avec le développement de la presse enfantine. Les femmes ont à présent leurs journaux (pratiques, mode, populaires [Marie-Claire]). La presse féminine se développe dans un intérêt économique. Poussin, un marchand de tissu finance cette presse, car il peut écouler sa marchandise grâce aux patrons insérés dans ces journaux. Il achète Dior, qui crée ces patrons.

Tout ceci constitue une réponse appropriée de la presse écrite à la radio. La presse écrite se concentre mais ne disparaît pas.

1) Sur le plan de l’information :

Le volume de publicité s’est accrue car le nombre de journaux a diminué (®concentration). Le tirage à un million d’exemplaires, l’insertion d’images (photos) dans la presse d’information et la diffusion mondiale sont divers avantages qu’offrent la presse écrite. L’important devient la recherche du scoop qui pousse les reporters jusqu’à faire des reportages chez les fascistes (enterrement fasciste de Marconi, l’inventeur de la radio). On fait comme si les fascistes étaient des gens normaux. Des équipes de journalistes fascistes et nais sont envoyés pour des reportages, sportifs par exemple comme le Tour de France. La presse sportive est transie de politique (par exemple, les Belges sont mal vus car il s sont neutres dans le conflit). En 1938, à Munich, Hitler refuse de serrer la main d’un athlète noir.

Pendant la guerre, il y a une véritable chasse aux documents militaires (scoop). La guerre d’Espagne a fournit, quotidiennement, quatre pages de photos à la presse.

La presse d’opinion se développe, que ce soit la presse communiste, ou bien la presse fasciste payée par l’Etat (Hitler) et dont le but est d’enflammer le pays. Le 6 février 1934, la foule fasciste veut prendre d’assaut le parlement, ce qui donne lieu a une bataille de journaux. La presse d’opinion est en montée continuelle parce que les temps sont à l’expression violente des opinions.

2) Comment attirer l’intérêt du public avec le programme?

®spécialisation de la presse:

· La presse de distraction (presses sportive, automobile,…): les quotidiens sportifs connaissent un grand succès grâce aux photos.

· La presse féminine se veut moderne®Marie-Claire, Elle. Cette presse est un quartier important de la spécialisation de la presse.

· Les journaux cinéma (« Cinémonde ») présentent l’actualité du cinéma et des personnalités.

· Les journaux policiers ont pour sujets les enquêtes de la police au niveau mondial.

· Les journaux pour enfants: bandes-dessinées,… C’est un énorme succès et c’est ce secteur que la radio ne peut pas avoir, car la radio est généraliste.

· Les journaux scientifiques

· Les journaux d’exploration.

La réponse de la presse écrite à la radio est la spécialisation et l’insertion d’images. Il y a une longue période d’armistice car presse écrite et radio passent aux mains des allemands (sauf dans le sud de la France où quelques journaux restent libres). Il y a moins de publicité car toutes les industries sont réquisitionnées pour l’armée (effort de guerre). En 1945, une radio d’Etat est aux mains des Allemands. La presse écrite est aux ordres de la propagande. A la libération, tous les journaux sont occupés par les forces de libération. C’est à ce moment que sortent les journaux de la Résistance comme Libération, Combat, Franc-tireur,… ainsi que les journaux de partis, de tendances (qui sont condamnés à disparaître car ils ne sont pas rentables). Des journaux à structure capitaliste apparaissent (réapparition du Figaro, le Temps est remplacé par le Monde).

La radio est un problème. Après 1945, il faut faire une radio d’Etat rattachée au ministère des postes (Radio Diffusion Française) pour remplacer l’ancienne radio allemande de Vichy. Il y a un monopole absolu de la radio au niveau de la diffusion et au niveau de la production (une émission de radio non produite par l’Etat n’a pas le droit d’être émise). C’est De Gaules qui décrète qu’il n’y aura qu’une seule radio d’Etat, car on a accusé la radio privée d’avant-guerre d’être une radio d’intérêt. La radio est voulue d’Etat à l’échelle nationale et régionale (mais le développement est inégal entre les deux). La radio évolue en diversifiant ses programmes.

Le privé considère comme insupportable le fait de ne pas avoir de radio. Il obtient une loi créant des postes périphériques (pas droit mais toléré) installés à la périphérie du territoire (Monte Carlo, Radio Andorre, Sud Radio, R.T.L. (Luxembourg), Europe 1). Ces postes ne peuvent pas émettre sur le territoire français. Les studios sont situés à Paris, Bordeaux,… ils sont reliés par câble (loués par les P.T.T.) à leur émetteur. Il y a plusieurs stations d’Etat.

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Dans les années 50, on voit l’apparition de la T.V. dont le lignage est au départ de 30 lignes (®image de mauvaise qualité). Plus le lignage est important, plus l’image est de bonne qualité (aujourd’hui la T.V. possède 625 lignes).

A partir de 1937, les progrès sont lents, guerre oblige. Les Allemands installent des studios en France (CognacG), qui sont repris par les français en 1944. Ces studios permettent la transmission d’émissions de cirque et de variétés en 1945. En 1953, on voit apparaître le premier journal télévisé régulier présenté par Pierre Sabbagh. Le J.T. de Sabbagh se présente sous la forme des informations du cinéma (« actualités Pathé-Gaumont ») sur la T.V. Le premier grand succès du J.T. est le couronnement de la reine Elisabeth, ce qui a poussé les ventes à un million de postes. Le J.T. satisfait l’attrait du public pour les « curiosités », les « records », le ton est toujours optimiste, jamais angoissant. L’actualité est expurgée (pas de politique, pas de massacres,…). Le scoop est sans cesse recherché.

La T.V. se met en scène elle-même (McLuhan), par exemple dans le cadre des exploits techniques. Le premier train électrique, 45000 V, ligne à très fréquence industrielle. Pour le public, cela n’a aucun intérêt à l’image. L’intérêt vient du fait que dans ce train, on monte une caméra. Il s’agit « d’opérations exceptionnelles ». La T.V. est à bord du train Lille-Paris. Tchernia est dans le train. Zitrone est à la gare du Nord. L’image est en « duplex »: procédé qui consiste à émettre à distance d’une régie en extérieure à une régie finale. C’est un simultané à distance, la T.V. est pure et sans commentaire (sauf les commentaires de remplissage). Ce qui compte, c’est l’image. L’exploit, c’est l’image (exemple: caméra sur une caravelle, au fond d’une mine,…). La T.V. est en train de trouver sa propre capacité d’expression (:l’image en direct).

Le premier concurrent terrassée par la T.V. est le cinéma car cette nouveauté possède les dons de simultanéité et d’ubiquité,… Le discours sportif radiophonique perd de sa valeur face à la retransmission et les commentaires de la T.V. On voit d’ailleurs apparaître un élitisme parmi les journalistes sportifs de la T.V. (seuls les meilleurs restent).

En 1968, il n’y a plus d’émissions pendant deux mois à cause des grèves. En ce qui concerne les matches, on voit à la T.V. seulement les images. Europe 1 emploie Couderc (journaliste sportif T.V. ) pour faire les commentaires. Les spectateurs couplent donc T.V. et radio pour suivre les matchs. L’image est maîtresse et la parole est son serviteur.

Le journal télévisé est souvent de la radio filmée car il n’y a pas tout le temps des images. Le T.V. est à la recherche absolue d’images, elle popularise le spectateur, entraînant ainsi le « vedettariat journalistique télévisé ».

Dans un premier temps, et d’un commun accord, la politique n’est pas ciblée car les hommes politiques ne savent pas s’exprimer à la T.V. Le premier est De Gaules en 1958, en plein guerre d’Algérie. Toute la presse est contre De Gaules. La presse de gauche est contre lui parce qu’elle pense qu’il ne veut pas arrêter la guerre. La presse de droite est aussi contre lui car elle pense que De Gaules veut arrêter la guerre en parlementant avec les rebelles.

La T.V. est une arme de guerre, c’est elle qui désarme les barricades d’Alger. De Gaules prend la T.V. car tout le monde est contre lui. C’est le début de la politique à la T.V.

Si les ventes de journaux et de radios baissent, celles de la T.V. augmentent car en plus des deux rendez-vous journaliers pour parler de ce qui se passe dans le monde, la T.V. a deux armes essentielles: simultanéité et ubiquité. La T.V. donne à voir ce qui peut l’être.

Les reporters tournent en caméra de film 16mm. C’est grâce au « télécinéma » que les images sont diffusables par la T.V. . Cette machine transforme en effet les pellicules.

Il y a rassemblement autour de la T.V. (et non plus autour de la radio), ce qui condamne l’information radiophonique. Les efforts pour devenir une presse d’images sont anéantis avec l’apparition de la T.V.

Que fait la radio pour faire face à la concurrence de la T.V.?

Les postes à ampoules disparaissent, les transistors et magnétophones font leur apparition. Il s’agit d’une miniaturisation du poste radio, qui désormais est aussi plus indépendant énergétiquement. Les magnétophones permettent l’enregistrement de sons. Les progrès accentuent deux avantages de la radio: ubiquité et simultanéité. [Pierre Schaeffer, reporter radio]. Les armes techniques de la radio la placent en position de supériorité par rapport à la T.V., qui à la différence de la radio suppose un lieu (elle ne peut s’entendre partout).

Le poste radio à transistor permet l’écoute de la radio partout dans le monde même dans des endroits sans électricité. Très vite, les prix sont très bas, ce qui contribue à l’élargissement du public.

Le monopole de la radio d’Etat (sous De Gaules) est détourné par des émissions émises par des stations périphériques (Radio Luxembourg, Radio Andorre, Sud Radio, RMC, Europe 1 qui se veut une radio européenne et pour gens concernés par le progrès).

On voit la création d’équipes volantes (voitures oranges), ainsi que des correspondants pigistes dans chaque ville (d’où l’importance de l’usage du téléphone pour la radio). Hiégel et Paoli sont deux personnalités importantes de Europe 1, qui a une antenne organisée en fonction de l’information.

Le journal radiophonique est une innovation, il établit des ponts avec le public (les gens participent au journal en direct: réponses aux questions posées). Des plateaux sont créés avec la présence d’intervenants concernés par un événement.

Pendant la guerre d’Algérie, Europe 1 est la seule radio renseigna nt le public sur le conflit (les radios et T.V. d’Etat subissent la censure). Les studios (rue François 1er sont reliés à la Sahr par câbles (qui appartiennent aux PTT, donc à l’Etat, qui coupe les câbles d’Europe 1®censure). Europe 1 est la radio qui prend vite la tête en matière d’information.

On voit la création de France Inter (radio d’état) par Roland Dhordain. Le téléphone sonne de Bedoué (émission qui existe encore aujourd’hui). France Inter essaie de répondre à la concurrence de Europe 1.

La radio n’est pas du tout dépassée par la T.V., le public est toujours extensible car la radio va dans le sens de l’innovation (a de + en + de public), car elle apporte une réponse individuelle (®radio de proximité).

Le phénomène jeune est de plus en plus important avec la création de radios libres (révolution des ondes).

Sur le plan du programme: fiction, documentaire, divertissement (variétés, jeux),… Sur ces trois plans, la presse écrite n’a pas vraiment à répondre. En ce qui concerne le documentaire, la presse écrite se spécialise, elle peut multiplier les créneaux (à la différence de la T.V.) ®réponse apportée à la T.V. (plus généraliste).

La radio ne peut pas lutter dans le domaine des fictions malgré l’existence de feuilletons radiophoniques assez courts (13’), qui s’adressent à un public ciblé: femmes qui ne travaillent pas ou peu, ou qui restent à la maison. Exemple: Chouquet: Noëlle aux quatre vents ®feuilleton sentimental.

Il n’y a pas de documentaire à la radio ®ennui du public si documentaire trop lourd. Mais innovation dans variétés et jeux (développement formidable). Phénomène de rassemblement autour des nouveaux genres musicaux venus d’UK, puis du monde entier ®jeunisme (mode des jeunes). Les jeunes appartiennent à des familles dont le niveaux social augmente®permet achat microsillons, 45T®développoement du show-business et de l’industrie du spectacle pour le disque.

®« Salut les copains », émission de Filipacchi, puis journal.

®phénomènes idôles/groupies.

®Radio s’empare du public jeune grâce à la musique.

Talk-show à la radio qui fait preuve d’une grande inventivité, surtout RTL (matins [surtout pour les femmes]: invités appartenant à la T.V. (ex: speakerines). Grilles de radios se modifient en prenant de l’âge. Plus une émission est vieille, plus elle est écoutée, plus elle a fidélisé son public.

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